vendredi 20 juin 2008

Séance du 25 juin

Le mercredi 25 juin, notre dernière séance du séminaire aura le plaisr d'accueillir Alexandre Billon (Lille 3) et Marie Guillot (M.I.T., Boston), qui donneront la conférence suivante:

Could subjective access to one's thoughts be a matter of self-reference ?

Recent years have witnessed the development of theories involving a self-referential structure in different areas of the philosophy of mind and language, among which the philosophy of consciousness, the analysis of the Cartesian cogito, and the study of first-personal utterances and thoughts. In all these fields, what justifies the hypothesis that the parsing of the content at issue must bring to the fore a self-referential mechanism is the explanatory role such a structure is believed to play, as regards a number of salient epistemic properties (e.g. consciousness, immunity to error through misidentification, a priori certainty) characteristic of the grasp a subject has of the said content. The aim of this talk will be to challenge this widespread line of argument, by arguing that the only possible way to interpret the postulated self-reflexive structures if they are to have any explanatory fecundity has this untoward consequence that they should be circular, in a way that would be incompatible with the very epistemic features at issue.


La séance aura lieu de 13H à 15H en salle 019 de la Maison de la Recherche.

Venez nombreux !

lundi 9 juin 2008

Une controverse indienne

Ce mercredi 11 juin à 13h en salle 104 de la maison de la recherche, je - Marie-Hélène Gorisse (Lille 3) - vous parlerai des

Problèmes de référence lors d’un changement de perspective :

logiciens jaïns vs grammairiens pâninéens

Dans l’exposition de leur ‘théorie des points de vue’ (naya-vâda), les jaïnas critiquent la prétention à l’universalité des thèses des autres écoles de pensée indiennes, dont celles des grammairiens et des théoriciens du langage de la tradition pâninéenne.

En utilisant l’ouvrage de Prabhâcandra du 9e siècle de notre ère, le prameya-kamala-mârtanda, ou ‘ce qui éclaire le fonctionnement des objets de la connaissance justifiée’, nous développerons celle de leurs critiques qui porte sur la question de la référence lors d’un changement de perspective et, plus précisément, sur le problème suivant :

La référence des expressions qui incluent un aspect temporel peut se faire à partir d’une perspective autre que celle du contexte d’assertion

A partir de là, la critique jaïn est la suivante : si la grammaire de Pânini force l’interprétation en donnant des règles qui établissent laquelle de ces perspectives il faut choisir, alors les grammairiens sont incapables d’épuiser tout le contenu de signification d’une expression (qui, selon la théorie jaïne, est par nature pluriel) et doivent en être conscients.

Les arguments que nous rencontrerons seront très proches de ceux avancés dans la discussion de Kripke sur le problème de la désignation dans les contextes intentionnels.

...à mercredi !