mardi 11 décembre 2007

Référence et fiction en psychanalyse

La prochaine séance de ce séminaire, initialement prévue le vendredi 21 décembre, est reportée en raison d’absences multiples en cette veille de vacances. Rendez-vous donc l’année prochaine, qui s’ouvre en beauté avec l’intervention de Julio Guillen sur les problèmes liés à la notion de référence et de fiction en psychanalyse :

« jugement d'attribution » et « jugement d'existence » chez Freud ; distinction entre « réel » et « réalité » chez Lacan.

Sortez donc vos agendas : nous nous retrouvons le jeudi 10 janvier de 10 à 12h en salle 019 de la maison de la recherche.

Bonnes fêtes de fin d’année et merci à tous pour cette année riche de discussions !

mercredi 28 novembre 2007

Sémantique des mondes impossibles

Graham Priest (universités de Merlbourne & St-Andrews)
Présentera lundi 10 Décembre, de 13h à 15h
En salle 019 de la Maison de la Recherche

Neighborhood Semantics: Intentionality and Possible Worlds

In Towards Non-Being (Oxford University Press, 2005), I gave a semantics for intentional operators, treating them, essentially, as modal operators with standard Kripke semantics. The semantics have to be tuned to allow for impossible worlds, the failure of logical omniscience, etc. In this talk, I will discuss how similar effects can be obtained with neighbourhood semantics, possibly in a better way.

mardi 27 novembre 2007

Séance du 5 décembre

Gildas Nzokou (Lille 3) parlera de l'ontologie dans les langues bantoues.

L'ontologie dans les langues bantoues : le paradoxe de la référence vide

Dans cet exposé, nous visons à clarifier le paradoxe soulevé par les cas de référence vide propres à un type particulier de formulation dans les langues bantoues. Plus précisément, les énoncés du type : « un tel objet x a cessé d’être », bien que signifiant la vacuité ontologique présente de l’objet visé, ne manque pourtant pas de référer de manière sensée à cet objet clairement identifié. De fait, cette entité "x" ne fait plus partie des entités réellement existantes dans le domaine. Maintenant, si l’on traduit cet énoncé en termes de négation d’un existentiel, l’on perd son exacte signification de départ après interprétation ; reste à considérer la négation ici comme privation d’une qualité, avec le risque que cela comporte de prendre l’existence pour un prédicat.
La difficulté quant à l'essai de formalisation de cet énoncé générique s'explique par le fait qu'en réalité, l'engagement ontologique du quantificateur existentiel (dans le cas présent) est relatif à la situation du locuteur sur l'axe du temps, de sorte qu'apparaît comme un fait fondamental la présence d'un lien étroit entre temporalité et quantification existentielle dans les langues bantoues.


La séance aura lieu de 13H à 15H en salle 019 de la Maison de la Recherche.



jeudi 22 novembre 2007

Paraconsistent logic

Le dernier article de la Stanford Encyclopedia est consacré à la logique paraconsistante et rédigé par Graham Priest himself.
Une bonne manière de préparer sa venue dans notre séminaire en décembre.

Vous pouvez lire l'article ici.

mardi 20 novembre 2007

Séance du 21 Novembre (2)

Le blocage de l’université n’affectant pas les activités de recherche, la prochaine séance du séminaire se tiendra bien demain de 13 à 15h, en salle 019 de la Maison de la Recherche.
Au programme, Justine Jacot, à travers le cas de l’anaphore, nous invitera à réfléchir sur les problèmes posés par les processus de quantification et de référence dans le langage naturel.
Pour un résumé de cette intervention, rendez-vous 4 posts plus bas !

samedi 17 novembre 2007

Nous sommes des génies !

Je n'ai pas résisté à la tentation de faire passer ce petit test à notre blog, et voici le résultat :

cash advance


Je soupçonne cependant fortement que c'est uniquement parce que le blog est en français et que le testeur est américain... Mais comme ça ne fait jamais de mal d'avoir des compliments, et que si nous ne nous en faisons pas nous-mêmes, personne ne nous en fera, je livre ce jugement infaillible à votre sagacité.

mercredi 14 novembre 2007

CSLI publications online

L'université de Stanford a commencé à digitaliser un certain nombre de ses publications, que vous pouvez gratuitement télécharger à partir du site, ici.
Un nombre important des ouvrages en ligne concerne la philosophie du langage et la linguistique computationnelle.
Nul doute que vous y trouverez du grain à moudre !

mardi 13 novembre 2007

Bibliographie sur l'anaphore

Deux articles introductifs de la SEP (évidemment !):
- "Anaphora"
http://plato.stanford.edu/entries/anaphora/
- "Discourse Representation Theory"
http://plato.stanford.edu/entries/discourse-representation-theory/


Un très bon article de Friederike Moltmann qui présente les principales théories contemporaines de l'anaphore et propose une analyse du phénomène dans le cadre des propositions structurées:

"Unbound Anaphoric Pronouns: E-Type, Dynamic and Structured Propositions Approaches", Synthese, 153, 2006, 199-260.


Pour ceux qui veulent approfondir les sémantiques dynamiques:

- J. Groenendijk & M. Stokhof, "Dynamic Predicate Logic", Linguistics and Philosophy, 14, 1991, 39-100.
- J. van Eijck & H. Kamp, "Representing Discourse in Context", in Handbook of Logic and Language, Amsterdam, Elsevier, 1997, 179-237.
- G. Sandu, "On the Theory of Anaphora: Dynamic Predicate Logic vs Game-theoretical Semantics", Linguistics and Philosophy, 20, 1997, 147-174.


Pour les approches descriptives de l'anaphore, il existe malheureusement assez peu d'articles.

On a cependant une assez bonne introduction, qui plus est en français:
A. Reboul, "Y a-t-il une catégorie autonome du pronom-E ?", in V. Alesxandrescu (ed.), Pragmatique et théorie de l’énonciation, Bucarest, Editura Universitatii Bucuresti, 186-205.

On pourra aussi consulter les articles fondateurs de G. Evans sur les pronoms de type-E, regroupés dans G. Evans, Collected papers, Oxford, Clarendon Press, 1985.

Bonne lecture !


Séance du 21 novembre

Justine Jacot (Lille 3) interviendra sur le problème de la résolution anaphorique dans le langage naturel.

Voici le résumé :

Quantification et référence dans le langage naturel: le cas de l'anaphore

Un mot ou une expression anaphorique reçoit une interprétation en fonction de la signification de son antécédent. Cela veut dire que si l'on veut déterminer la référence d'une pronom anaphorique, il faut pouvoir déterminer la référence de son antécédent. Deux approches sont alors possibles: soit analyser les anaphores comme des variables liées, auquel cas on adopte un cadre quantificationnel pour expliquer la résolution anaphorique; soit analyser les anaphores comme des expressions référentielles, et alors les anaphores possèdent une référence en elles-mêmes. Après une brève présentation de ces deux approches, nous verrons les problèmes qu'elles suscitent, notamment à travers l'analyse des célèbres donkey-sentences, et nous proposerons une solution qui combine les aspects quantificationnel et référentiel.


La séance aura lieu de 13H à 15H, en salle 019 de la Maison de la Recherche.

jeudi 1 novembre 2007

Séance du 7 novembre : Markus Stepanians

Le Pr. Markus Stepanians (Aachen) interviendra sur la notion de Bedeutung chez Frege.

Attention, exceptionnellement, cette séance aura lieu de 10H à 12H, en salle 104 de la Maison de la Recherche.

Frege's notion of Bedeutung

Bedeutung, usually translated into English as 'reference' is the most fundamental notion of Frege's philosophy of logic and language, rivalled in importance only by the concept of truth. The talk will try to identify the main doctrines surrounding Bedeutung and determine the multiple roles it plays in Frege's theory.



mardi 30 octobre 2007

Changement de salle

ATTENTION !

Un changement de salle est prévu pour la séance du 31 octobre (Juan Redmond), ainsi que pour celle du 7 novembre (Markus Stepanians).

Ces interventions n'auront pas lieu en salle 019, mais en salle 104 de la Maison de la Recherche (1er étage).

Les horaires, en revanche, demeurent les mêmes.

jeudi 25 octobre 2007

Séance du 31 octobre

Juan Redmond (Lille 3) présentera son travail sur les logiques libres, salle 019 de la Maison de la Recherche, de 13H à 15H.


Une logique de la fiction pour se libérer des références

La logique a toujours envisagé avec soupçon les fictions. Comment est-il possible de raisonner sérieusement et scientifiquement sur des choses qui n’existent pas?
L’approche la p
lus sérieuse à ce sujet, plus connue sous le nom de logique libre, a été réalisée par Karel Lambert. Il s’agit en fait d’une abréviation pour logique libre de tout engagement ontologique. En ce sens là, nous proposons une discussion des différentes approches en ce domaine. Ce sera l’occasion de revenir sur le défi que présente cette logique.

  1. Fondements philosophiques de la logique libre.

  2. Particularisation et Spécification comme axiomes interdits.

  3. Les dialogues comme contexte adéquat pour l’analyse des fictions.

  4. Limitations du calcul de séquent.

  5. Nécessité d’une logique dynamique.

  6. Dynamique ‘de choix’ et dynamique de ‘mise à jour’.

  7. Les phrases ci-dessus n’ont pas de référence.


Voici quelques indications bibliographiques pour ceux qui voudraient approfondir la question avant (ou après) la séance:

Ermanno Bencivenga:

- "Free Logics", in E. Craig (ed.), Routledge Encyclopedia of Philosophy, vol. 3, London and New-York, Routlege, 1998, p. 738-739.

- "Free Semantics", in M. L. della Chiara (ed.), Italian Studies in the Philosophy of Science, Boston Studies in the Philosophy of Science, 47, Dordrecht, Reidel, 1981, p. 31-48. Reprinted in a revised form in K. Lambert (ed.), Philosophical Applications of Free Logic, New York, Oxford University Press, 1991, p. 98-110.

Karel Lambert:

- "Philosophical Issues in Free Logics", in E. Craig (ed.), Routledge Encyclopedia of Philosophy, vol. 3, London and New-York, Routledge, p. 739-743.

- Free Logic. Selected Essays, Cambridge and New-York, Cambridge University Press.

Bonne lecture !

mercredi 17 octobre 2007

Séance du 24 octobre

Matthieu Fontaine (Lille 3) interviendra sur le thème suivant :


Désignation non rigide et logique intentionnelle

La sémantique des mondes possibles de Kripke (Naming and Necessity), sur laquelle se fonde habituellement la logique modale, mène à des énigmes apparemment insolubles.
L’enjeu est de dépasser cette sémantique en introduisant l’opérateur lambda dans la logique modale de premier ordre. On verra comment cet opérateur permet de désambiguïser les énoncés modaux contenant un nom propre selon les traditionnelles lectures de re et de dicto. A partir de là, on disposera d’un outil formel pour considérer les noms propres comme des constantes non rigides.
Bien que l’on accepte différents types de modalités, le point consistera essentiellement à montrer - désambiguïsation des énoncés à l’appui - que la distinction des modalités proposée par Kripke n’est pas satisfaisante. Grâce à l’augmentation de la force expressive du langage pour la logique modal par l’introduction de l’opérateur lambda, on mettra en évidence le caractère fallacieux de ce soi-disant exemple d’énoncé a priori contingent de Kripke.
Enfin, on verra dans quelle mesure cette approche ouvre une voie pour une explication uniforme du comportement des désignateurs dans les contextes intentionnels en général.


Et c'est toujours de 13H à 15H, en salle 019 de la Maison de la Recherche.

lundi 8 octobre 2007

Helge's update

La conférence de Helge Rückert sur les contextes intensionnels, initialement prévue le mercredi 10 octobre, est reportée au vendredi 12 octobre de 14h à 16h en salle 008 de la Maison de la Recherche.

Venez nombreux !

Intensional contexts ? A myth !
(Helge Rückert)

It seems to be not much more than a well known truism that there are intensional contexts, contexts in which the substitution of an expression with a co-extensional one might lead to a different truth-value of the whole sentence. Modal contexts, attributions of propositional attitudes and citations are supposed to be paradigmatic examples for such contexts.
However, in this talk I will claim that according to a more adequate logical analysis those contexts turn out to be extensional, too. First, I will argue that modal expressions like “necessary” and “possible” should rather be treated as quantifier-like expressions binding so-called subjunctive markers (instead of being operators). It is easy to show that according to such a treatment modal contexts turn out to be extensional. Then I will go on and apply those ideas to attributions of belief and knowledge and contexts of citation, too.
In the concluding remarks it is discussed what separates those contexts which are usually held to be intensional, from those contexts which are usually held to be extensional, although our language is extensional through and through.

dimanche 7 octobre 2007

11 octobre : Helge Rückert sur l'analyticité chez Kripke

Helge Rückert donnera une conférence sur le problème de l'analyticité chez Kripke le jeudi 11 octobre 2007.

Dans cette intervention, H. Rückert proposera de définir l'analyticité comme la conjonction de la notion de nécessité et celle d'a priori. Il montrera que cette conception de l'analyticité est peu compatible avec les arguments de Kripke, et il proposera une autre conception dans le cadre d'une sémantique bi-dimensionnelle.

La conférence aura lieu en salle A4.101, UFR de Philosophie.

Kripke et l'analyticité
(Helge Rückert)

Dans Naming and Necessity (trad. fr. : La logique des noms propres), Saul Kripke a développé des thèses révolutionnaires sur le concept de nécessité et a également exposé de nombreux arguments autour de la notion d'a priori. Cependant, il ne dit pas grand chose à propos d'un autre concept important: celui d'analytique. D'après le texte, il est clair que Kripke tient la nécessité et la notion d'a priori comme des conditions nécessaires pour l'analyticité, mais savoir si d'après lui ces notions sont également des conditions suffisantes est loin d'être aussi évident.
Dans mon intervention, je proposerai une définition de l'analyticité comme la conjonction de la nécessité et de l'a priori, et je soutiendrai en construisant un contre-exemple qu'une telle conception n'est pas convaincante dans le cadre conceptuel de Kripke (cadre dans lequel les nécessités a posteriori et les propositions contingentes a priori ont tout-à-fait droit de cité). Puis je montrerai qu'il y a une similarité structurelle entre ce contre-exemple et le second contre-exemple de Gettier à l'analyse classique de la connaissance. Je concluerai en discutant brièvement la possibilité d'une conception (Kripkéenne) plus convaincante de l'analyticité à travers un cadre bi-dimensionnel.

jeudi 4 octobre 2007

Séance du 9 octobre 2007

ATTENTION : cette séance aura lieu MARDI, de 13h à 15h, Maison de la Recherche, salle 019.

Nicolas Clerbout (Lille 3) interviendra sur : "La désignation rigide et la logique du subjonctif".

Et comme pour la session précédente (mais ça ne deviendra pas une habitude, c'est promis !), une vingtaine de minutes au début de la séance seront consacrées à la fin de l'intervention de Matthieu Fontaine sur la désignation rigide et les modalités chez Kripke.


Question de la référence dans la logique modale du subjonctif
(Nicolas Clerbout)

Le point de départ est l’attaque de Kai F. Wehmeier contre la thèse de la désignation rigide et l’argument modal kripkéens. Après avoir présenté le langage logique introduit par Wehmeier dans cette optique, nous nous concentrerons sur le traitement des termes individuels (constantes et descriptions définies) dans ce langage, avec comme point de départ les arguments de Helge Rückert. Le but sera d’en tirer des pistes de réflexion sur la question de la référence.

mercredi 26 septembre 2007

Nouveaux horaires

A la demande générale, les séances sont ramenées de 3H à 2H, et avancées d'1H.
Elles auront donc lieu de 13H à 15H (avec possibilité de dépassement horaire, restons "réalistes", si vous me permettez cette licence linguistique, qui ne préjuge en rien de nos options philosophiques) toujours dans la même salle 019 de la Maison de la Recherche.
Ces horaires sont cependant provisoires, et susceptibles de changement en fonction des contraintes diverses et variées qui ne manqueront pas de s'ajouter au fur-et-à-mesure...

Restez donc à l'affût. La situation est en continuelle mutation !

Séance du 3 octobre 2007

Lors de cette séance, Matthieu Fontaine (Lille 3) présentera une introduction à la théorie de la référence directe de Kripke, et insistera en particulier sur les problèmes posés par les désignateurs rigides et la distinction des modalités métaphysiques et épistémiques.

Comme le temps a manqué à Juan lors de sa présentation de la notion de référence dans la philosophie de la logique de Frege, le début de cette séance du 3/10 sera consacré à la fin de son intervention.

Nous passerons donc, avec brio, de Frege à Kripke en quelques instants !


Désignation rigide et Logique intentionnelle
(Matthieu Fontaine)

-Présentation de l'argumentation de Kripke en faveur de la rigidité : distinction des modalités métaphysiques et épistémiques, défense d'une lecture invariablement de re par Kripke et refus de la lecture de dicto assimilée à une modalité épistémique.
-Argument modal et réfutation du descriptivisme.
-La rigidité proposée par Kripke suppose de s'appuyer sur un réalisme.
-Schéma d'usage des noms propres et chaîne causale de transmission de la référence.
-Noms d'espèces naturelles et de substance.
-Discussion critique des conséquences problématiques de la rigidité : a priori contingents, identité nécessaire, caractère ad hoc de la distinction des modalité (cf. objection par Dummett).
-Présentation et discussion la façon dont sont introduites et utilisées les constantes rigides d'un point de vue dialogique.

To be and not to be

...c'est confirmé !
Graham Priest viendra ce 10 décembre (lundi) et interviendra sur sa conception dialéthéiste (hérétisme qui consiste à considérer que certaines contradictions sont vraies) de la logique .
Plus de précisions sur cette intervention très bientôt!

mardi 18 septembre 2007

Programme

Voici enfin un petit aperçu des réjouissances, que vous pouvez également consulter sur le site STL :

26 septembre
Marie-Hélène Gorisse (Lille 3) & Justine Jacot (Lille 3)
Introduction au séminaire
Juan Redmond (Lille 3)
Introduction à la notion de référence dans la philosophie de la logique de Frege

3 octobre
Matthieu Fontaine (Lille3)
La désignation rigide et la logique intentionnelle

9 octobre (attention, séance spéciale : mardi)
Nicolas Clerbout (Lille 3)
La désignation rigide et le subjonctif

10 octobre
Helge Rückert (Mannheim)
Intensional contexts ? A myth !
Le Dr Rückert sera présent à l'université du 9 au 13 Octobre pour un cycle de conférences et des séances de discussions

24 octobre
Matthieu Fontaine (Lille 3)
Modalités et désignation non rigide dans la logique intentionnelle

31 octobre
Juan Redmond (Lille 3)
La logique libre

7 novembre
Markus Stepanians (Saarbrücken)
La notion de référence chez Frege

14 novembre
Justine Jacot (Lille 3)
Quantification et référence dans le langage naturel : le cas de l'anaphore

5 décembre
Gildas Nzokou (Lille 3)
L’ontologie dans les langues bantu

21 décembre (attention, séance spéciale: vendredi)
Julio Guillen (Lille 3)
Le problème de la fiction en psychanalyse : « jugement d'attribution » et « jugement d'existence » chez Freud; la distinction entre « réel » et « réalité » chez Lacan

27 février
Justine Jacot (Lille 3)
L'identité intentionnelle : une introduction du point de vue sémantique

12 mars
Emmanuel Genot (Lille 3)
Identité intentionnelle et ré-identification, d'un point de vue épistémique: le cas de "puzzling Pierre" comme "test" de la tenabilité épistémique de la « New Theory of Reference

21 mai
Marie-Hélène Gorisse (Lille 3)
La querelle des entités sans référence en Inde

2 juillet
Séance plénière – Bilan de l'année – Projets pour l'année suivante

Sont également prévus :

Christophe Alsaleh (Amiens) : La conception de la rationalité chez Grice

Francis Corblin (Paris) : Pronoms et mentions

François DeGandt (Lille 3)

Claudio Majolino (Lille 3)

Friederike Moltmann (Paris) : Introduction aux tropes

Ahti-Veikko Pietarinen (Helsinki)

Graham Priest (Melbourne)

Gabriel Sandu (Paris)

...comment, donc, mieux passer l'année qu'en notre compagnie ?

jeudi 13 septembre 2007

Introduction à la philosophie de Frege


Séance du 26 septembre 2007


Pour cette première séance du séminaire référence, Juan Redmond nous proposera une introduction à la notion de référence dans la philosophie de la logique de Gottlob Frege.


La référence chez Frege
(Juan Redmond)

Frege (1848-1925) est le fondateur de la logique moderne. En tant que logicien et philosophe de la logique, il peut être comparé à Aristote ; en tant que philosophe des mathématiques, personne ne l’a encore égalé dans l’histoire de la philosophie[1].

A la suite de ses recherches logiques, Frege a développé toute une théorie du langage.
Sens et dénotation (Über Sinn und Bedeutung, 1892) est l'article classique qui expose la distinction clé de sa théorie de la signification et qui a influencé largement la pensée du XXe siècle.
Notre intervention aura pour but une première présentation de la notion de référence chez Frege en explicitant les facteurs sémantiques à partir desquels une phrase est déterminée comme vraie ou fausse.
Le parcours de notre intervention sera le suivant :

1. La légitimation sémantique des règles de conclusion
2. Le principe salva veritate et le principe de réalité
3. Objet, valeur de vérité et concept
4. Argument et fonction
5. Les concepts sont des fonctions, les valeurs de vérité sont des objets
6. Concepts de degré supérieur et relations entre concepts
7. Déficiences logiques et contextes modifiant la référenceF
8. Les rigidités de la langue: “Le concept cheval n’est pas un concept”
9. Absence de référenceF et “fiction”
10. Discours direct, mise entre guillemets et discours indirect


[1] Kenny, Anthony, éd. (1994). Illustrated History of Western Philosophy. Oxford: Oxford University Press. [La traduction française de la citation est tirée de la traduction de Alexandre Thiercelin du livre Gottlob Frege zur Einführung de Markus Stepanians, à paraître chez College Publications].

mercredi 12 septembre 2007

Bibliographie

Pour commencer, un peu de littérature.

Les références qui suivent sont indicatives et permettent de se faire une idée générale des problèmes traités dans ce vaste domaine que constitue la notion de référence.
Sont mentionnés également quelques articles ou ouvrages incontournables sur la question.

Quelques excellents articles introductifs:


« Reference », Routledge Encyclopedia of Philosophy

« Reference », Stanford Encyclopedia of Philosophy

« Descriptions », Stanford Encyclopedia of Philosophy

« Rigid Designators », Stanford Encyclopedia of Philosophy

« Non existent objects », Stanford Encyclopedia of Philosophy


Quelques articles « classiques » et incontournables sur la question de la référence:


D. Davidson, 1979: The inscrutability of reference, The Southwestern Journal of Philosophy, 10, p. 7-19, reprint. in D. Davidson, Inquiries into Truth and Interpretation, Oxford, Clarendon Press, 1984, reed. 2001, p. 227-241.


K. S. Donnellan, 1966: Reference and Definite Descriptions, The Philosophical Review, 77, p. 281-304. Disponible ici.


G. Frege, 1892: Über Sinn und Bedeutung, trad. fr.: "Sens et dénotation", in G. Frege, Ecrits logiques et philosophiques, Paris, Seuil, 1971, p. 102-126.


W. O. Quine, 1969: Ontological Relativity, in Ontological Relativity and other Essays, New-York, Columbia University Press.


B. Russell, 1905: On denoting, Mind, 14, p. 479-493, reprint. in B. Russell, Logic and Knowledge, London, New-York, Routledge, 1956, reed. 1994, p. 41-56. Disponible ici, ou .


P. Strawson, 1950: On referring, Mind, New series, 59, 235, p. 320-344.


Quelques ouvrages:


P. Geach, 1962: Reference and Generality: an Examination of Some Medieval and Modern Theories, Ithaca & London, Cornell University Press (third revised ed.: 1980).


S. Kripke, 1980: Naming and Necessity, 2nd ed., Cambridge (Mass.), Harvard University Press.


W. O. Quine, 1960: Word and Object, Cambridge (Mass.), MIT Press ; trad. fr. de J. Dopp & P. Gochet, 1977: Le Mot et la Chose, Paris, Flammarion, coll. "Champs".


W. O. Quine, 1961: From a Logical Point of View, 2nd ed., Cambridge (Mass.), Harvard University Press.


S. Soames, 2005: Reference and Description: The Case against Two-Dimensionalism, Princeton, Princeton University Press.



Des articles plus spécifiques seront fournis avant chaque séance, pour permettre à tous de suivre les interventions dans les meilleures conditions possibles.

Si vous avez des difficultés à trouver certaines références bibliographiques, ou que vous souhaitez nous poser des questions, c'est ici.

Bonne lecture !


Naissance

Nous avons l'immense plaisir de vous annoncer la naissance du blog consacré au séminaire "Référence" du groupe "Pragmatisme Dialogique" de l'université de Lille 3.

Ce site constituera une plate-forme d'information et de diffusion concernant les activités du séminaire. Vous y trouverez ainsi le planning des différentes activités, ainsi que du matériel de travail.

Ce séminaire a une double vocation: permettre aux étudiants et chercheurs qui y assistent de présenter leurs travaux autour du thème de la référence, et montrer l'état de la recherche sur la question grâce à des conférences invitées.
Il s'adresse en priorité aux étudiants de master 1 et 2 et aux doctorants de philosophie, logique et linguistique, mais tous ceux que la question intéresse seront évidemment les bienvenus.

Le séminaire aura lieu tous les 15 jours, le mercredi de 14h à 17h.
Attention, cependant: des séances sont programmées toutes les semaines en octobre et en novembre, en raison du nombre important d'interventions (c'est la rançon du succès !)
Des informations sur la salle vous seront communiquées dans les plus brefs délais.

Première séance: mercredi 26 septembre 2007.
Sortez vos agendas !