mardi 27 novembre 2007

Séance du 5 décembre

Gildas Nzokou (Lille 3) parlera de l'ontologie dans les langues bantoues.

L'ontologie dans les langues bantoues : le paradoxe de la référence vide

Dans cet exposé, nous visons à clarifier le paradoxe soulevé par les cas de référence vide propres à un type particulier de formulation dans les langues bantoues. Plus précisément, les énoncés du type : « un tel objet x a cessé d’être », bien que signifiant la vacuité ontologique présente de l’objet visé, ne manque pourtant pas de référer de manière sensée à cet objet clairement identifié. De fait, cette entité "x" ne fait plus partie des entités réellement existantes dans le domaine. Maintenant, si l’on traduit cet énoncé en termes de négation d’un existentiel, l’on perd son exacte signification de départ après interprétation ; reste à considérer la négation ici comme privation d’une qualité, avec le risque que cela comporte de prendre l’existence pour un prédicat.
La difficulté quant à l'essai de formalisation de cet énoncé générique s'explique par le fait qu'en réalité, l'engagement ontologique du quantificateur existentiel (dans le cas présent) est relatif à la situation du locuteur sur l'axe du temps, de sorte qu'apparaît comme un fait fondamental la présence d'un lien étroit entre temporalité et quantification existentielle dans les langues bantoues.


La séance aura lieu de 13H à 15H en salle 019 de la Maison de la Recherche.



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