mardi 30 octobre 2007
Changement de salle
Un changement de salle est prévu pour la séance du 31 octobre (Juan Redmond), ainsi que pour celle du 7 novembre (Markus Stepanians).
Ces interventions n'auront pas lieu en salle 019, mais en salle 104 de la Maison de la Recherche (1er étage).
Les horaires, en revanche, demeurent les mêmes.
jeudi 25 octobre 2007
Séance du 31 octobre
La logique a toujours envisagé avec soupçon les fictions. Comment est-il possible de raisonner sérieusement et scientifiquement sur des choses qui n’existent pas?
L’approche la plus sérieuse à ce sujet, plus connue sous le nom de logique libre, a été réalisée par Karel Lambert. Il s’agit en fait d’une abréviation pour logique libre de tout engagement ontologique. En ce sens là, nous proposons une discussion des différentes approches en ce domaine. Ce sera l’occasion de revenir sur le défi que présente cette logique.
Fondements philosophiques de la logique libre.
Particularisation et Spécification comme axiomes interdits.
Les dialogues comme contexte adéquat pour l’analyse des fictions.
Limitations du calcul de séquent.
Nécessité d’une logique dynamique.
Dynamique ‘de choix’ et dynamique de ‘mise à jour’.
Les phrases ci-dessus n’ont pas de référence.
Voici quelques indications bibliographiques pour ceux qui voudraient approfondir la question avant (ou après) la séance:
Ermanno Bencivenga:
- "Free Logics", in E. Craig (ed.), Routledge Encyclopedia of Philosophy, vol. 3, London and New-York, Routlege, 1998, p. 738-739.
- "Free Semantics", in M. L. della Chiara (ed.), Italian Studies in the Philosophy of Science, Boston Studies in the Philosophy of Science, 47, Dordrecht, Reidel, 1981, p. 31-48. Reprinted in a revised form in K. Lambert (ed.), Philosophical Applications of Free Logic, New York, Oxford University Press, 1991, p. 98-110.
Karel Lambert:
Bonne lecture !
mercredi 17 octobre 2007
Séance du 24 octobre
La sémantique des mondes possibles de Kripke (Naming and Necessity), sur laquelle se fonde habituellement la logique modale, mène à des énigmes apparemment insolubles.
L’enjeu est de dépasser cette sémantique en introduisant l’opérateur lambda dans la logique modale de premier ordre. On verra comment cet opérateur permet de désambiguïser les énoncés modaux contenant un nom propre selon les traditionnelles lectures de re et de dicto. A partir de là, on disposera d’un outil formel pour considérer les noms propres comme des constantes non rigides.
Bien que l’on accepte différents types de modalités, le point consistera essentiellement à montrer - désambiguïsation des énoncés à l’appui - que la distinction des modalités proposée par Kripke n’est pas satisfaisante. Grâce à l’augmentation de la force expressive du langage pour la logique modal par l’introduction de l’opérateur lambda, on mettra en évidence le caractère fallacieux de ce soi-disant exemple d’énoncé a priori contingent de Kripke.
Enfin, on verra dans quelle mesure cette approche ouvre une voie pour une explication uniforme du comportement des désignateurs dans les contextes intentionnels en général.
Et c'est toujours de 13H à 15H, en salle 019 de la Maison de la Recherche.
lundi 8 octobre 2007
Helge's update
Venez nombreux !
It seems to be not much more than a well known truism that there are intensional contexts, contexts in which the substitution of an expression with a co-extensional one might lead to a different truth-value of the whole sentence. Modal contexts, attributions of propositional attitudes and citations are supposed to be paradigmatic examples for such contexts.
However, in this talk I will claim that according to a more adequate logical analysis those contexts turn out to be extensional, too. First, I will argue that modal expressions like “necessary” and “possible” should rather be treated as quantifier-like expressions binding so-called subjunctive markers (instead of being operators). It is easy to show that according to such a treatment modal contexts turn out to be extensional. Then I will go on and apply those ideas to attributions of belief and knowledge and contexts of citation, too.
In the concluding remarks it is discussed what separates those contexts which are usually held to be intensional, from those contexts which are usually held to be extensional, although our language is extensional through and through.
dimanche 7 octobre 2007
11 octobre : Helge Rückert sur l'analyticité chez Kripke
Dans cette intervention, H. Rückert proposera de définir l'analyticité comme la conjonction de la notion de nécessité et celle d'a priori. Il montrera que cette conception de l'analyticité est peu compatible avec les arguments de Kripke, et il proposera une autre conception dans le cadre d'une sémantique bi-dimensionnelle.
La conférence aura lieu en salle A4.101, UFR de Philosophie.
Dans Naming and Necessity (trad. fr. : La logique des noms propres), Saul Kripke a développé des thèses révolutionnaires sur le concept de nécessité et a également exposé de nombreux arguments autour de la notion d'a priori. Cependant, il ne dit pas grand chose à propos d'un autre concept important: celui d'analytique. D'après le texte, il est clair que Kripke tient la nécessité et la notion d'a priori comme des conditions nécessaires pour l'analyticité, mais savoir si d'après lui ces notions sont également des conditions suffisantes est loin d'être aussi évident.
Dans mon intervention, je proposerai une définition de l'analyticité comme la conjonction de la nécessité et de l'a priori, et je soutiendrai en construisant un contre-exemple qu'une telle conception n'est pas convaincante dans le cadre conceptuel de Kripke (cadre dans lequel les nécessités a posteriori et les propositions contingentes a priori ont tout-à-fait droit de cité). Puis je montrerai qu'il y a une similarité structurelle entre ce contre-exemple et le second contre-exemple de Gettier à l'analyse classique de la connaissance. Je concluerai en discutant brièvement la possibilité d'une conception (Kripkéenne) plus convaincante de l'analyticité à travers un cadre bi-dimensionnel.
jeudi 4 octobre 2007
Séance du 9 octobre 2007
Nicolas Clerbout (Lille 3) interviendra sur : "La désignation rigide et la logique du subjonctif".
Et comme pour la session précédente (mais ça ne deviendra pas une habitude, c'est promis !), une vingtaine de minutes au début de la séance seront consacrées à la fin de l'intervention de Matthieu Fontaine sur la désignation rigide et les modalités chez Kripke.
Le point de départ est l’attaque de Kai F. Wehmeier contre la thèse de la désignation rigide et l’argument modal kripkéens. Après avoir présenté le langage logique introduit par Wehmeier dans cette optique, nous nous concentrerons sur le traitement des termes individuels (constantes et descriptions définies) dans ce langage, avec comme point de départ les arguments de Helge Rückert. Le but sera d’en tirer des pistes de réflexion sur la question de la référence.